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Vie de quartiers à Bourg-en-Bresse - Centre Ville : Elle a vieilli, la République

  • Haut de la rue de la Ré
  • Haut de la rue de la Ré
  • Bas de la rue de la Ré
  • Boutiques
  • Des queues se forment
  • Vieille carte postale - Collection G. Beaufort
  • Square du Bourgneuf
  • Trésors architecturaux
  • Greg le barbier
Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ... En ce temps-là, la rue de la Ré était le lieu des plaisirs ... gastronomiques. Il y en avait pour tous les goûts : l’étoilé, le chinois, l’italien, le grec, le végétarien, l’indien, le bressan, ... « On se garait dans la rue, et après on choisissait le resto » nous avoue Daniel, 55 ans, épicurien tel qu’il se définit. « Il n‘y avait pas encore de boîte de nuit, fallait aller plus bas au Refuge. Aussi, la rue était animée, mais bon enfant ». Ce portrait qui parle à bon nombre de burgiens est- il vraiment celui d’un autre temps ?

Allez zou, rien de tel qu’un reportage sur place, carnet et crayon à la main, pour se faire une idée précise de la situation. Après un premier aller-retour du haut en bas de la rue, le trouble est palpable. Les locaux vides sont légion, au moins 13 ou 14.

Dommage que certains d’entre eux donnent une impression d’abandon avec leur vitrine sale ou cassée. Les mesures imposées pour des raisons sanitaires accentuent le malaise, puisque les restaurants et les bars sont fermés, ainsi que la discothèque.

Mais cela a permis de mettre fin à une vie nocturne parfois bruyante. Au rayon des éléments négatifs, on notera encore la circulation, importante mais pas insupportable, bien que la rue relie le centre-ville à la petite rocade.

Mais l’état de la chaussée accentue la dangerosité de cette voie étroite.

Au niveau des logements, l’éventail est large, depuis des résidences de bon standing jusqu’à des maisons qui supportent mal le poids des ans. Ceci ne concerne pas les trésors architecturaux moyenâgeux. La population semble assez stable.Donc tout n’est pas sombre. 

Les 10 restaurants répertoriés ainsi que les 4 établissements de restauration rapide permettent à la rue de la Ré de conserver son titre de capitale burgienne de la gastronomie. En ce moment, seuls deux restaurants traditionnels ont opté pour la vente à emporter. Les autres attendent des jours meilleurs. Stéphane Prévalet, de Mets et Vins, en profite même pour renouveler l’aménagement intérieur. Signes de vie, des queues se forment à midi devant les "fast food" et la pizzeria. 

Mais la rue de la Ré, c’est aussi 8 autres commerces, et 2 locaux d’association, qui continuent d’accueillir leurs clients ou leurs usagers. La visite du square du Bourgneuf, situé sur une ancienne poype au numéro 53, est une parenthèse enchantée en cette matinée ensoleillée.

Finalement, le bilan est mitigé : un vieillissement certain, mais des atouts qui ne demandent qu’à s’affirmer de nouveau.

La rue de la Ré, ils en parlent aussi

Déborah et Yoachim aux Arts Métalliques : « la rue est presque morte en ce moment. Esthétiquement, elle est délabrée. Pour nous, la crise sanitaire n’a pas d’impact. Notre enseigne est plus importante que l’état de la rue ».

 

Greg le barbier analyse la situation avec sa sérénité habituelle : « Je suis installé depuis 20 ans. C’est sûr que ça a bien changé. La rue des restos, ça s’est estompé. Les places Edgar Quinet et de la Comédie sont devenues des nouveaux pôles, et c’est moins là maintenant. La rue n’est pas très jolie, ça mériterait un coup de propre. Les boutiques fermées à cause de liquidation judiciaire sont laissées à l’abandon ».

Son voisin, Mohamed de la Petite Boucherie, déplore son manque de chance : « on vient de reprendre le commerce il y a 6 mois, en plein milieu de la pandémie. On a gardé l’alimentation générale, et on a développé le rayon boucherie. On avait démarché les restaurants qui commençaient à bien travailler avec nous. Le 2ème confinement a tout cassé. C’est dur, on s’accroche ».

 

Ô Beurre Noisette, Delphine et Jérémy sont plus directs : « On est ouvert pour la vente à emporter, du lundi au vendredi. On n’a pas à se plaindre, on a une clientèle fidèle à notre cuisine. Mais l’évolution de la rue, c’est une catastrophe. Plus ça va, moins ça va. Lors d’une visio du maire, on l’a interpelé sur ce qu’il avait l’intention de faire. Il a dit qu’il y pensait pour 2022. Ça fait depuis 2013 qu’on entend parler d’un projet ! ».

 

Catherine Champagnon ne se plaint pas dans son Atelier du Cadre : « dans le bas de la rue jusqu’à la boutique de Greg, les gens ont refait les boutiques. Franchement, c’est sympa. La rue est passante, mais pour moi, c’est bien. Si ça devenait piéton, ça serait mortel. Il n’y a plus de vie nocturne, aussi il y a moins de nettoyage à faire le matin devant le magasin ».

 


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