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Vie des quartiers - Quand Brouet se réveillera !

  • Entrée de la caserne
  • Entrée de la caserne
  • L'alignement en croix des arbres
  • Vue aérienne - Ville de Bourg
  • Vue aérienne Caserne Brouet 1964 - Archives municipales
  • Plan de masse
Il reste désormais peu de zones, sur le territoire de la Ville de Bourg-en-Bresse, susceptibles d’accueillir de vastes opérations d’aménagement. Aussi, le site de la caserne Brouet représente-t-il une belle opportunité, qui sera exploitée dans une petite dizaine d’années. La municipalité, qui avait racheté le terrain à l’armée, a programmé une opération d’aménagement dans le cadre du P.L.U. Celle-ci fera donc disparaître une des dernières traces du passé militaire de Bourg-en-Bresse.

u début du XXème siècle, pour accueillir l’ensemble du 23ème R.I. d’infanterie, une deuxième caserne s’avère nécessaire. La caserne Aubry ne peut en effet héberger que 2 des 3 bataillons du régiment. C’est dans ce contexte que "les nouvelles casernes" voient le jour entre 1910 et 1913, appelées aussi casernes de la Charité. Une loi de 1913, qui prolonge le temps du service militaire de 2 à 3 ans, crée de nouveaux besoins. On envisage différents lieux pour de nouvelles constructions, projet qui tombera à l’eau avec la déclaration de guerre l’année suivante. La caserne Brouet, libérée de la présence des soldats, servira alors d’hôpital auxiliaire, annexe de l’Hôtel-Dieu. Entre les deux guerres, le 23ème R.I. quittera la caserne Brouet, et il semblerait, si l’on en croit certaines cartes postales anciennes, qu’elle accueille quelque temps le 1ier RTM (Régiment de Tirailleurs Marocains) dans les années 1930. Durant la seconde guerre mondiale, elle servit de casernement à des unités allemandes, et notamment à la Freiwilligen-Stamm-Division. Durant l’été 1944, cette unité constituée de volontaires étrangers, principalement des cosaques, eut pour mission de combattre les maquis de l’Ain. Elle se fit surtout remarquer par ses exactions, 184 assassinats et 35 viols. Le 18 juillet, elle commit le Grand Brûle dans le Revermont et quelques jours plus tard un massacre et l’incendie de Dortan. Après-guerre, la caserne Brouet connut différentes destinées. Elle accueillit les élèves du collège de Brou durant sa réfection, année scolaire 50-51, puis l’internat du collège Amiot où séjourna un certain Georges Blanc. A partir des années 60, elle servit de siège à un centre mobilisateur, le CM23. Les burgiens "pistonnés" avaient la chance d’y faire leur service militaire. Elle fut abandonnée par l’armée en 1991. Le site fut pressenti pour accueillir une cité judiciaire en 2006, mais le projet fut mort-né. Depuis, Brouet dort !


Un projet de 300 logements


L’Opération d’Aménagement Programmée (AOP) définit les grandes lignes du projet qui devrait voir le jour, à la fin cette décennie, sur le site de la caserne Brouet. Celui-ci, d’une superficie de 3,4 hectares, pourrait supporter jusqu’à 800 logements, selon les normes en vigueur, mais l’AOP limite ce nombre à 300. Trois types de logements devraient voir le jour. Des logements sociaux à hauteur de 20 à 30% du total. Ils pourraient se situer dans la partie nord-ouest  du terrain, en face des 2 immeubles de Bourg Habitat. Le reste, la  majeure partie, sera donc constitué de logements en accession et de logements familiaux de type T3 au minimum, soit sous forme collective, soit sous forme de maisons individuelles ou jumelées. Les immeubles de type R+3 seraient implantés dans la partie nord-est, alors que les maisons seraient construites dans la zone bordant la rue du 23ème R.I.  L’alignement en croix des arbres, héritage du passé militaire, sera conservé et servira de délimitation des zones. Il sera complété par des franges végétales créées sur les pourtours du site. L’enclavement du terrain nécessitera la création de plusieurs accès. Pour l’instant, plusieurs possibilités : 3 dans la rue du 23ème R.I., par l’entrée de la caserne, par la rue Valmy qui dessert les immeubles de Bourg Habitat, et par l’entrée du parking du CEUBA. Côté rue de la Chambière, une desserte sur le haut de la rue pourrait voir le jour. Enfin, une salle de quartier polyvalente sera également construite pour compléter les équipements.


Lieutenant-Colonel Eugène Brouet

Le 25 août 1914, à la tête du 223ème R.I., le lieutenant-colonel Eugène Brouet tombe au champ d’honneur à Méhoncourt, en Lorraine, lors de la bataille de Charmes qui stoppe la percée allemande. Il avait 51 ans. Le même jour, lors de cette offensive, le député de l’Ain, Pierre Goujon, trouve également la mort. C’est le premier parlementaire français tué lors de la guerre de 14-18. Cette bataille de  Méhoncourt a fait 18 morts et 327 blessés côté français.

Sources : Les Chroniques de Bresse – Divers documents relatant les combats des Maquis de l’Ain – Le P.L.U. de Bourg-en-Bresse


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