Vie des quartiers - Saint-Denis-Lès-Bourg, le village dans la ville
C’est dans l’ADN de cette commune limitrophe avec la cité burgienne. Historiquement rurale, elle s’est beaucoup développée en doublant sa population au cours des 4 dernières décennies. Mais plutôt que de lier son destin à la ville, en risquant d’en devenir un quartier, elle a toujours préféré garder son équilibre en posant un pied en ville et l’autre à la campagne. Transpercée par la rocade et par un axe routier important, la commune a pourtant un centre-bourg regroupant tous les éléments essentiels et situé à quelques dizaines de mètres de prés verdoyants. C’est ça Saint-Denis-Lès-Bourg !
50 nouveaux habitants par an en moyenne depuis 40 ans, ça paraît être une progression conséquente. Pourtant, elle est parfaitement maîtrisée. Ainsi, en fonction des prévisions de développement sur certains secteurs en expansion, la municipalité a mis en place un système de compensations agricoles : 1m² enlevé à l’agriculture est compensé par 1m² redonné à l’agriculteur. C’est pourquoi plus de 60% de la surface de la commune sont encore des terres agricoles. L’accompagnement du monde agricole s’exprime également sous d’autres formes, ce qui permet à la commune de compter encore 7 exploitations. La rocade reste un sujet à discussions, tant elle impacte la commune. « Pendant longtemps, on l’a subie » précise le maire, Guillaume Fauvet, « si c’était à refaire, on la positionnerait ailleurs, plus loin. On fait avec, et on va l’utiliser comme un axe fort de notre stratégie d’aménagement ». Celle-ci consistera à la transformer peu à peu en boulevard urbain, sur lequel la porosité sera plus aisée. Ainsi, le carrefour des Oures s’est déjà doté d’un feu tricolore, qui sera d’autant plus utile après l’achèvement de la plateforme Nexans - La Flèche Bressane. Entre les 2 ronds-points de la Chambière et de Fleyriat sera créé un mail paysager, un peu à l’image de la sortie de Bourg après Alimentec. Enfin, de l’autre côté, vers Péronnas, un nouveau rond-point verra prochainement le jour au croisement avec la rue Jean Mermoz. Une commune richement dotée en équipements C’est la réputation de Saint-Denis-Lès-Bourg, et c’est ce qui a poussé bon nombre d’habitants à venir s’y installer ces dernières années. Effet pervers si l’on n’y prend garde, car cela peut créer de nouveaux besoins. Mais le maire assure que la vigilance est de mise et que la maîtrise est le maître-mot de l’équipe qu’il dirige. La commune est certes bien fournie en équipements mais beaucoup sont anciens et vont demander de nécessaires transformations. Le chantier le plus important sera sans conteste celui de la salle des fêtes, qui ne sera pas démolie mais réhabilitée. Un concours d’architectes sera prochainement lancé pour une ouverture prévue à l’été 2024. Une autre caractéristique forte de la commune est l’implication des habitants et des associations dans la vie locale. Ainsi, par exemple, le club d’escalade s’est investi financièrement lors de la rénovation du mur d’escalade, apportant un écot non négligeable afin d’améliorer le projet initial et de disposer ainsi d’un outil remarquable. Cet engagement, recherché pour tous les projets, est cultivé dès le plus jeune âge au travers de parcours citoyens initiés dans le cadre du Plan Educatif Local (PEL). Ce n’est pas dans toutes les communes que le maire, lors des cérémonies de mariage, se fait assister par un membre du Conseil Municipal des Jeunes (CMJ). Ça aussi, c’est Saint-Denis-Lès-Bourg ! Un accent grave Ce n’est pas un accent chantant, mais un accent grave qui a toute son importance. Il se pose sur le "e" de "les" pour signifier "près de". Ainsi, en écrivant Saint-Denis-Lès-Bourg, on précise que Saint-Denis est à côté de Bourg, et non pas un conglomérat de plusieurs bourgs. Dyonisiens ou San-Deniens Aussi bizarre que cela paraisse, les habitants de la commune n’ont pas de gentilé défini. Saint-Denis est un nom assez courant en France, 46 communes l’utilisent, dont 4 sans autre complément. Le Groupe Histoire de Saint-Denis (*) rappelle, dans son excellent ouvrage "Saint-Denis-Lès-Bourg, entre Histoire et Petites histoires", que les élus municipaux à la fin du XXème siècle avaient fait le choix de San-Deniens (ou Sandeniens). Mais bon nombre d’habitants préfèrent l’autre appellation, les dyonisiens, la trouvant plus joyeuse. (*) http://www.saintdenislesbourg-histoire.fr/ Histoire du seul marché bressan bio et permanent Comment des producteurs bio sortent de chez eux en pleine crise sanitaire, contraints et forcés, se regroupent et créent un p’tit marché bio en quelques jours ! L’aventure est trop belle pour s’arrêter avec le déconfinement, et le groupe s’organise pour mettre en place une organisation pérenne. Un an et quelques ajustements plus tard, l’animation se poursuit tous les vendredis après-midis, de 15h 30 à 18h 30. Le 7 mars 2020 restera, quoi qu’il arrive, une date historique. Le confinement imposé, premier du nom, ne devait pourtant pas changer la vie des producteurs associés sur le domaine des Terres de Luisandre. Une vente dans la boutique du domaine le vendredi après-midi, et sur le marché à Bourg le samedi. Sauf que ce dernier va être très rapidement suspendu. Dès le vendredi suivant, c’est une file ininterrompu de véhicules qui essaient de se frayer un passage jusqu’aux Terres de Luisandre. Outre les ¾ d’heure d’attente pour y accéder, c’est un gros problème de sécurité routière qui est ainsi créé. Cyril Lorréard et ses collègues comprennent alors qu’ils doivent trouver un point de vente mieux adapté pour accueillir cet afflux de clients, tout en respectant les consignes sanitaires. La mairie de Saint-Denis est réceptive à leur demande et leur propose de s’installer le vendredi après-midi sur l’esplanade de la Liberté. Ils sont rejoints par plusieurs producteurs bio qu’ils côtoyaient précédemment sur le marché burgien. C’est un véritable drive qui est mis en place, avec commande sur internet, et réception des produits à une heure négociée au préalable. La formule est éprouvée, elle séduit, et se perpétue au-delà de la date de déconfinement. Aux herbes folles Même si les Terres de Luisandre est un peu la locomotive qui a entraîné le projet sur les bons rails, notamment par l’apport de sa clientèle historique, pas question pour autant de garder le leadership. Les compagnons de la première heure créent une association "Aux herbes folles" qui devient le support légal du marché hebdomadaire. Les adhérents sont tous des producteurs bio et locaux. Ils couvrent une large palette de denrées : légumes, conserves de légumes, pains, biscuits, fromages et yaourts de brebis, œufs et terrines de volailles, charcuterie, viande de porcs, de bœufs et de veaux, pâtes, huiles et lentilles, chutneys, sirops, gelées, confitures, pestos, tartinades, miel, plantes aromatiques et médicinales, tisanes… Trois nouveaux producteurs rejoindront le groupe début janvier, dont un éleveur de poulets. Conformément à ses statuts, l’association a noué un partenariat avec le Comité des Fêtes de Saint-Denis pour transformer le marché du 17 décembre en un marché festif avec, au programme, vin chaud, animation musicale et assiette gourmande offerte. Comme un air de Fêtes ! 3 questions à Denis Perdrix, directeur du Pôle pyramideTant par sa situation géographique que par le nombre et la variété des animations qu’il propose, le centre social Pôle Pyramide se situe véritablement au cœur du village. Arrivé il y a 18 mois, le nouveau directeur, Denis Perdrix, a su décrypter un environnement qu’il découvrait, et apporter son expertise professionnelle. Présentez-nous le centre social « Il a une dizaine d’années. Il est né de la volonté des élus de l’époque d’avoir un espace d’animations qui mobilise les habitants sur les projets du territoire. Le choix a été fait que ce soit une association qui porte le projet, et non pas une régie municipale. L’association Pôle Pyramide est la fusion de 2 associations : le centre social qui s’appelait le Pôle, et l’association Pyramide qui gérait le centre de loisirs et la cantine scolaire. Depuis l’origine, c’est une génération de bénévoles qui a apporté tout son dynamisme dans la construction du projet. Aujourd’hui, on est une équipe de 19 salariés. On gère des services pour la population à partir de 3 ans. Le Pôle gère le restaurant scolaire, le centre de loisirs, le secteur jeunesse, dont le CME-CMJ avec la commune. On a diverses activités proposées pour les adultes, une quinzaine d’ateliers, des permanences d’accès aux droits portées par des bénévoles et des institutions partenaires, l’activité seniors avec la prévention sur les risques liés à l’âge et des activités socio-culturelles. Nos activités concernent entre 500 et 600 personnes chaque année ». Nouveau directeur, qu’est-ce qui vous a frappé en découvrant le pôle pyramide ? « En termes d’activités, la dynamique senior, on fait partie des centres sociaux qui proposent le plus d’activités à cette tranche d’âge, le numérique et l’accès aux droits. Ce sont trois dimensions sur lesquelles on est particulièrement présents. Ce qui m’a marqué aussi, c’est le dynamisme du bénévolat, qu’on essaie d’entretenir. Toutes nos activités sont portées par des bénévoles ». Après quelques mois de découverte, comment définiriez-vous la typologie de la population de Saint-Denis ? « En 2 mots : tous publics. Saint-Denis-lès-Bourg a connu une évolution importante. On est passé d’un village plutôt rural à un gros village, collé à une ville, avec des gens venus habiter le village mais dont la vie est en ville. Et dernièrement, une mixité sociale avec le développement de logements sociaux. On a donc un patchwork de trois couches : la population historique qui participe bien à la vie du village, la deuxième couche constituée plutôt de cadres moyens venus chercher la campagne aux portes de la ville et qui sont peu impliqués dans les animations communales, et enfin une nouvelle population plus en fragilité sociale, que l’on retrouve aussi dans le centre Terre des fleurs. Elle ne vient pas naturellement au centre social, il faut qu’on aille la chercher. Du coup, on se retrouve devant des difficultés jamais rencontrées jusqu’ici. En matière d’animation, ça veut dire qu’il faut qu’on sorte un peu les rames. Mais c’est intéressant ! » Par Gerard Beaufort - Article publié le 02/12/2021 |
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